Lorsque les derniers rayons du soleil laissèrent place à la lueur des étoiles, une ombre resta éveillée sous la clarté de la flamme d'une bougie. L'inconnue tentait de glisser ses quelques souvenirs des années passées. Ainsi commença-t'elle ainsi...

Je me nomme Mary Woodville,Countess of Pembroke, soeur cadette de la Reyne Élizabeth Woodville et mariée à un homme qui ne se soucie guère d'elle. Je suis venue au monde en 1456 à Grafton Regis,Northamptonshire en Angleterre. En ce jour où j'écris j'ai 13 printemps. Certes je suis jeune, mais je n'ai eu guère le choix de grandir.

Heureuse entourée de mes frères et de mes soeurs j'étais bercée par l'illusion que ma vie serait toujours ainsi. Malheureusement, un matin de septembre 1466 mes illusions et mes rêves furent mis à néant par la volonté de ma soeur aînée qui épousa l'homme qu'elle aimait pour ainsi devenir notre Reyne. L'on m'annonça que j'épouserai William Herbert fils du Comte de Pembroke. Pourquoi n'avais-je le droit d'espérer épouser un homme par amour comme ma soeur en eut la chance.

Je ne suis pas comme elle qui est née sous une bonne étoile. Je jouais encore à la poupée, mais lorsqu'on me fiança on jeta mes jouets dans le brasier qui consumait ce qui restait de mon innocence. Combien j'en voulu à la Reyne d'avoir détruit mon univers et je tais cette rancoeur au plus profond de mon être pour la tourner vers mon époux qui ne me voit pas et qui ne voit que les autres. Ne suis-je pourtant pas l'une des plus jolies ? Les gens qui me font du mal finiront par payer, car une rose délicate fut-elle cache des épines sous ses jolies pétales.

Mot je n'ai jamais eu le droit de prononcer, mais maintenant je ne peux plus me taire. Trahison j'ai ressenti par ma famille, mais un seul être resta à mes côtés. Mon neveu, mon ami, mon frère, Thomas Grey qui n'a jamais ne m'a abandonné. Combien de temps avant qu'il ne daigne m'avouer que mon mariage ne lui plaisait guère. Je n'ai que tendresse et attachement à Thomas . Avec le temps , je ressens en mon coeur de nouvelles sensations lorsque mon regard se pose sur mon ami. Tous les deux engagés, je ne peux qu'espérer que jamais il ne détournera ses yeux de moi.

Avant le mariage d'Élizabeth nous n'avions aucune allégeance envers les Yorks, mais voilà que pour éviter la corde nous avons plié genoux devant notre Roy. Hypocrite que nous sommes, mais faut mieux cacher notre jeu.

J'ai certes que peu d'amis, mais j'ai une grande ennemie. Dès que nos routes se croisent je ne peux m'empêcher de médire contre Anne Neville , la fille d'un exécrable traître. Je jure de ne jamais cesser de mépriser cette femme et je continuerai à la voir comme une gourgandine.

Voilà où en est rendu ma vie. Épouse d'un homme qui ne vient me visiter dans ma couche que lorsqu'il est ivre , soeur discrète de la Reyne et bientôt l'on ne me verra plus comme la délicate Mary, mais bien comme la flamboyante. Je ne peux plus me laisser faire et je me mêlerai dans les complots et alimenterai les rumeurs...